Comment répondre aux grands défis énergétiques de 2020 ?

Cela n’aura échappé à personne, depuis quelques années, nos modes de consommation (et à travers eux notre modèle économique) sont bouleversés par le paradigme écologique. L’urgence climatique suppose, en effet, une redéfinition des normes notamment dans le domaine de l’énergie. Mais comment le secteur est-il amené à bouleverser ses propres normes ?  

Un marché en pleine redéfinition

Depuis 2007 et l’ouverture du marché français de l’énergie à la concurrence, le secteur n’a cessé d’évoluer. Si les changements ont d’abord été très lents, ces dernières années (poussées par une revendication écologique toujours plus forte) les évolutions se sont accélérées.  

L’impact des concurrents d’EDF et Engie (ex GDF)

Depuis le 1er juillet 2007, l’ouverture à la concurrence oblige EDF et Engie (ex GDF) à redéfinir leur politique de production d’énergie. À n’en pas douter, en plus de 10 ans, la liste  des fournisseurs d’électricité en France s’est agrandie en raison de la multiplication des concurrents d’EDF et Engie. Si le nombre de consommateurs ayant abandonné les anciens fournisseurs historiques au profit de fournisseurs alternatifs reste minime (près de 80% des Français sont toujours chez EDF et Engie), la perte du monopole a suffisamment inquiété les géants de l’énergie pour les contraindre à être à l’écoute des attentes des consommateurs.  

Les offres vertes chez Total Direct Énergie, Enercoop, Eni, etc.

D’année en année, dans l’Hexagone, la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale augmente (environ 15% en 2018). Cette croissance montre l’importance de l’écologie dans le secteur de l’énergie et cela se traduit également par la multiplication des offres vertes chez les fournisseurs d’énergie. À ce titre, même des producteurs polluants prennent conscience de l’enjeu écologique, comme c’est le cas avec l’abonnement Total Direct Énergie pour une offre verte tandis que Total dépend majoritairement du pétrole. Cependant, même si les énergies renouvelables font une entrée remarquée sur le marché de l’énergie, il ne faut pas oublier que la France possède le parc nucléaire le plus développé au monde (proportionnellement au nombre d’habitant). Si le secteur de l’énergie est en bonne voie, il semble donc clair qu’il ne faille pas compter uniquement sur lui pour relever les grands défis énergétiques à venir.  

De grands bouleversements systémiques

Dans un monde cherchant à redéfinir ses moyens de production et ses habitudes de consommation, il ne fait aucun doute que les ingénieurs occuperont une place de choix dans les changements, tant systémiques et organisationnels se profilant à l’horizon.  

La domotique : réinventer l’habitat

S’il y a bien une tendance qui est en passe de transformer radicalement nos modes de vie, c’est bien la domotique. Plus largement, le développement de la Smart Home visant à créer des habitations capables d’apprendre par elles-même apparaît comme la solution de demain pour des logement à basse consommation. Suivre en temps réel sa consommation d’énergie, réguler l’utilisation de l’eau, identifier et prévenir les postes de déperdition énergétique, autant de promesses que pourrait relever la Smart Home. Dans l’avenir, le grand défi sera de parvenir à créer une maison capable de s’adapter aux habitudes de son utilisateur, de maîtriser la dépense d’énergie et de perdurer dans le temps (mise à jour, rénovation, accessibilité, etc.) autant de chantiers sur lesquels il devient vitale de se pencher.  

Nouvelles énergies : et si on oubliait la fission nucléaire ?

Parmi les grands bouleversement énergétiques à venir, le terrain des nouvelles sources d’énergie reste le plus prometteur. Le marché de l’énergie n’a pas attendu l’engouement du public pour chercher de nouveaux moyens de produire de l’énergie de façon responsable. Le développement du biogaz, de l’énergie solaire, de l’éolien, de l’hydraulique, de la géothermie ou de la biomasse en sont des preuves indéniables. Toutefois, il est un domaine qui pourrait apporter une solution tout aussi surprenante que radicale, la fusion nucléaire. Comme rappelé plus haut, la France est l’un des plus gros producteurs de nucléaire au monde, mais le pays se concentre aujourd’hui sur la fission. La fusion, encore au stade expérimental, pourrait devenir à l’avenir la réponse idéale. Production d’énergie immense (près de 10 fois supérieur à la fission), risque d’explosion inexistant, production de déchet avoisinant le zéro, le tableau est presque trop beau. Pour en découvrir davantage sur ce projet titanesque n’hésitez pas à cliquer ici.  

De nouvelles professions pour répondre aux besoins

Si aujourd’hui de nouveaux besoins émergent, il semble logique que de nouveaux métiers apparaissent pour y répondre. Pour ce qui est de l’énergie verte (et de l’écologie en général), les changements ne manquent pas. Dans le domaine de la construction notamment, les conducteurs de travaux en rénovation énergétique en sont un bon exemple. Chargés d’évaluer et de limiter la consommation énergétiques d’une construction, ces derniers sont des garants de l’éco-responsabilité moderne dans le BTP. Dans le même temps, les auto-entrepreneurs et les startup connaissent un essor sans précédent en France et dans le monde. Dans le lot, on observe un phénomène inédit de jeunes entreprises dévouées au développement écologique BtoB. Là où pendant longtemps il s’agissait d’éduquer le consommateur sur l’environnement, laissant à l’État la charge de s’occuper des entreprises, les mentalités ont évolué. Les entreprises (des plus modestes jusqu’aux grands groupes) sont désormais soucieuses de leur impact environnemental et cherchent des partenaires experts leur permettant de réussir à réaliser leur transition écologique.