A l’occasion du CES de Las Vegas, qui s’est tenu du 5 au 8 janvier 2017, salon mondial de l’innovation technologique, les inventeurs de l’exosquelette connecté Atlas, Antoine Noel et Damien Bratic, commencent leurs premiers essais cliniques sur l’homme. Il sera destiné à soulager les problèmes de dos grâce à une décompression lombaire continue.
Défini comme un équipement articulé et motorisé fixé sur le corps, l’exosquelette facilite les mouvements. Il apporte de la force à celui qui le porte grâce à des moteurs électriques. L’homme est totalement maître du robot, son effort se voit réduit et sa capacité physique augmentée. Une réelle révolution, l’exosquelette aspire à s’intégrer dans notre vie quotidienne. Le Japon, connu pour avoir une considérable avance sur la robotique de demain l’adopte déjà.
L’exosquelette, une avancé technologique
Le marché est en fort développement et a pour ambition d’atteindre les 2,6 millions d’exosquelettes industriels et 3,3 milliards de dollars en 2025. Particulièrement présent dans le pays du Soleil Levant, l’exosquelette va révolutionner un certain nombre de secteurs comme le bâtiment, l’industrie, le médical ou encore militaire.
Certaines entreprises ont déjà intégré cet outil, dans leurs usines en équipant leurs ouvriers. C’est le cas de Panasonic, grand groupe japonais spécialisé dans l’électronique grand public, qui utilise l’exosquelette AWN-03, facilitant ainsi le travail des ouvriers. Il s’attache au niveau des hanches, des cuisses et des pieds et fonctionne grâce à des moteurs légers en fibres de carbone. Il est principalement utilisé pour des tâches qui ne peuvent pas être totalement automatisées et qui nécessite une intervention humaine (complexité et variabilité de la tâche), en réduisant la charge réelle portée de 15 kg. Ce nouvel outil permet de réduire la pénibilité du travail, et limite les risques de maladies liées au dos ou aux articulations.
Dans le BTP, les japonais ont vu grand avec le Power Loader, au design proche d’un robot Transformers. Supportant des charges lourdes, il est principalement utilisé pour déblayer des espaces encombrés et difficilement accessibles avec des machines.
Enfin, l’exosquelette fait aussi sa place dans le milieu médical, notamment pour les patients atteints de paralysie. Le Welwalk WW-1000, s’adapte aux mouvements du malade à l’aide de capteurs. Il permet de rééduquer de façon précise la zone où le membre est paralysé. Le dernier né vient d’une collaboration entre l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPLF), et des chercheurs italiens, qui est destiné à prévenir les chutes des personnes âgée. Grâce à des moteurs placés au niveau des hanches, il réapprend à marcher et empêche ses utilisateurs de tomber.
Enjeux sur la combinaison Homme-Robot
L’exosquelette n’en est encore qu’à ses débuts. De nombreuses modifications restent encore à faire pour répondre à toutes ces problématiques. Ils sont assez encombrants, et ceux utilisés dans les usines pèsent près de 5 kg. Outre les réticences liées au design, ce dernier n’est pas toujours pratique ou adapté à une utilisation plus courante.
Néanmoins, l’enjeu le plus important reste la combinaison Homme-Robot en s’assurant que le corps humain ne sera pas affecté par l’automatisation des mouvements (troubles musculaires et articulatoires), apportant plus de risques que de solutions aux problèmes de santé et de pénibilité. Les chercheurs optent pour un auto-ajustement permanent de l’exosquelette aux déplacements et aux différentes morphologies. Notamment grâce à des capteurs qui anticipent nos mouvements en intégrant une intelligence artificielle. La science va plus loin dans le milieu médical, le 29 juin dernier, avec une opération réussi par le chirurgien Alim-Louis Benabid sur un tétraplégique en équipant le cerveau de capteurs pour qu’il puisse contrôler un exosquelette et remarcher.
L’exosquelette n’est plus un objet de science-fiction. Cette avancée technologique nous rapproche de plus en plus d’une collaboration étroite entre l’Homme et le robot. Mais montre aussi d’une certaine manière que la cohabitation n’est pas impossible.
Le coin des affaires
L’exosquelette fait son apparition dans les troupes armées américaines. Totalement conçu pour protéger et augmenter la force physique des soldats. En janvier 2015, l’armée américaine attribue 35 millions de dollars à Bionics pour développer la base de l’armure TALOS, un projet d’exosquelette qui arrête les balles. La Russie se lance aussi dans l’exosquelette militaire, dévoilé le 29 juin dernier, avec un design proche de celui des Stormtroopers de Star Wars, améliorant aussi les performances physiques et augmente l’endurance des militaires pendant les combats.
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